Jamet - Kervran - Le Bras - Bleuzen
disparition lente du nom "Bleuzen"
Il y a quelques années de cela, le regretté Jo Bordier avait dit, suite à des élections municipales auxquelles il n'avait pas été réélu, qu'il ne s'imaginait pas que le nom Bordier "avait été oublié comme ça!"
Des paroles qui ont enclenché une longue et importante réflexion en moi,
réflexion qui me ronge toujours.
Aujourd'hui mercredi 13 mai 2009, que reste-t-il du nom Bleuzen à Roudouallec?
Pas grand'chose, pas beaucoup de monde, pas beaucoup d'espoir.
De ma famille maternelle Kervran, il ne reste déjà plus personne; aucune femme, aucun homme portant ce nom ne vit ici à Roudouallec. C'est fini pour toujours.
De ma famille paternelle Bleuzen, comme hommes, il ne reste plus que moi, Jacques, qui suis le plus âgé. En outre, comme je n'ai ni n'aurai pas d'enfant, je suis le dernier d'une lignée directement paternelle.
Mais il ne faut pas oublier mon petit-neveu Mickaël Bleuzen, 25 ans, fils de mon regretté neveu Jean-Yves (décédé le 22 avril 2008). C'est sur ses frêles épaules que repose l'espoir d'une pérénisation du nom Bleuzen à Roudouallec, dans la mesure où Mickaël un jour aura un ou des enfants (garçons) avec une amie. Peut-être serais-je encore là pour le constater?
N'oublions pas non plus la présence de ma belle-soeur Anne Le Grand, dite Anna, veuve de mon frère Marcel, décédé le 24 août 2000; et de son second fils, mon neveu Joseph, dit Jojo, frère de Jean-Yves. Jojo vit à Boutiry-Le Saint, mais n'a pas d'enfant et n'en aura pas. Donc, il n'y a rien à attendre de ce côté-là.
Conclusion:
si mon petit-neveu Mickaël Bleuzen n'a pas d'enfant dans l'avenir, alors c'en sera TERMINÉ
de la présence du nom Bleuzen à Roudouallec.
à part sur le Monument aux Morts (Guerre de 1914-1918)
et sur les pierres tombales au cimetière.
Des paroles qui ont enclenché une longue et importante réflexion en moi,
réflexion qui me ronge toujours.
Aujourd'hui mercredi 13 mai 2009, que reste-t-il du nom Bleuzen à Roudouallec?
Pas grand'chose, pas beaucoup de monde, pas beaucoup d'espoir.
De ma famille maternelle Kervran, il ne reste déjà plus personne; aucune femme, aucun homme portant ce nom ne vit ici à Roudouallec. C'est fini pour toujours.
De ma famille paternelle Bleuzen, comme hommes, il ne reste plus que moi, Jacques, qui suis le plus âgé. En outre, comme je n'ai ni n'aurai pas d'enfant, je suis le dernier d'une lignée directement paternelle.
Mais il ne faut pas oublier mon petit-neveu Mickaël Bleuzen, 25 ans, fils de mon regretté neveu Jean-Yves (décédé le 22 avril 2008). C'est sur ses frêles épaules que repose l'espoir d'une pérénisation du nom Bleuzen à Roudouallec, dans la mesure où Mickaël un jour aura un ou des enfants (garçons) avec une amie. Peut-être serais-je encore là pour le constater?
N'oublions pas non plus la présence de ma belle-soeur Anne Le Grand, dite Anna, veuve de mon frère Marcel, décédé le 24 août 2000; et de son second fils, mon neveu Joseph, dit Jojo, frère de Jean-Yves. Jojo vit à Boutiry-Le Saint, mais n'a pas d'enfant et n'en aura pas. Donc, il n'y a rien à attendre de ce côté-là.
Conclusion:
si mon petit-neveu Mickaël Bleuzen n'a pas d'enfant dans l'avenir, alors c'en sera TERMINÉ
de la présence du nom Bleuzen à Roudouallec.
à part sur le Monument aux Morts (Guerre de 1914-1918)
et sur les pierres tombales au cimetière.
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ma famille paternelle Bleuzen
Louise Le Bras-Bleuzen, ma grand-mère paternelle. |
Ce sont là les photos de presque toute ma famille paternelle BLEUZEN. A ma connaissance, les personnes jeunes décédées n'ont jamais été photographiées. C'est dire que les présentes photos son d'autant plus émouvantes!
photo 1:
- Madame Louise Le Bras-Bleuzen.
Il s'agit de ma grand-mère paternelle, que je n'ai jamais connue car elle est décédée en 1943; et je suis né en 1949. Elle repose au cimetière de Roudouallec
(Morbihan - 56 --- Bretagne)
- Il n'y a pas de photo de mon grand-père paternel, son époux, décédé soit à la fin du 19ème siècle (fin des années 1800), soit au tout début du 20ème siècle. Je ne me souviens plus de l'endroit où il repose; toujours est-il que son nom ne figure pas sur la tombe, auprès de sa femme. Il s'appelait Grégoire Bleuzen.
photo 2:
- Guillaume Bleuzen, dit Laou, en Breton.
L'un des 4 fils de mes grands-parents paternels. Il est donc mon oncle. Je l'ai connu de son vivant et je m'en souviens. Son métier? Je ne sais plus. Il était célibataire sans enfant. Je me souviens bien des 2 maisons à Roudouallec dans lesquelles il avait vécu. Dans les derniers temps de sa vie (juste à la fin des années 50 ou tout début des 60), il était malade. Malheureusement à Roudouallec, la famille ne pouvait pas s'en occuper, faute de temps. Il a été conduit à l'hôpital-maison de retraite de Guémené-sur-Scorff (56), où il est décédé et enterré. Dommage que la famille n'ait pas fait venir son corps à Roudouallec.
photo 3:
- Anna Bleuzen, dite Tante Naïg
L'une des 2 filles de mes grands-parents paternels. Je l'ai parfaitement connue et je m'en souviens très très bien. Nous étions "complices"; j'aimais beaucoup être à ses côtés. Elle a fait carrière comme "bonne" dans la haute-société à Paris, notamment chez Félix Gouin, Président du Conseil.
Tante Anna n'a jamais été mariée et n'a jamais eu d'enfant.
Elle a passé sa retraite à Roudouallec, dans une maison très peu confortable, où les planches n'étaient pas clouées au sol, mais simplement posées dessus; si bien que lorsqu'on y marchait, le "plancher" faisait un peu comme une éponge...
Tante Anna était asthmatique chronique; elle se soignait beaucoup. Elle a été hospitalisée dans le vieil hôpital de Quimper, où elle est décédée. Elle repose au cimetière de Roudouallec. Elle avait 72 ans (1897 - 1969).
photo 4:
- Joseph Marie Bleuzen, mon père, l'un des 4 fils de Louise et de Grégoire.
Il était né le 10 Octobre 1900 à Roudouallec. Il y est décédé le 26 novembre 1978, à l'âge de 78 ans. J'en parlerai plus longuement dans un article spécial.
photo 5:
Cette photo a été prise durant l'été 1969, lors de mon premier voyage à Boston U.S.A., chez Tante Marie.
- Marie Bleuzen, ma tante, l'une des 2 filles de mes grands-parents paternels.
Elle est partie pour les USA à l'âge de 17 ans et demi, pour y gagner sa vie...
Elle a épousé un homme d'origine italienne, Georges P. Dateo. Je les ai donc bien connus tous les deux. Ils vivaient à West Roxbury, près de Boston (Massaschussetts). Tous deux étaient des personnes très sympathiques. Ils sont décédés tous les deux et reposent en terre américaine. Il est possible de voir leur tombe sur ce blog, dans un article spécial.
- Hervé Bleuzen, mon oncle, frère de Marie ( ils se ressemblent, sur la photo).
Lui-aussi a vécu et repose aux USA. Il y a un article spécial sur ce blog.
J'ai eu la grande chance de le connaître aussi.
photo 1:
- Madame Louise Le Bras-Bleuzen.
Il s'agit de ma grand-mère paternelle, que je n'ai jamais connue car elle est décédée en 1943; et je suis né en 1949. Elle repose au cimetière de Roudouallec
(Morbihan - 56 --- Bretagne)
- Il n'y a pas de photo de mon grand-père paternel, son époux, décédé soit à la fin du 19ème siècle (fin des années 1800), soit au tout début du 20ème siècle. Je ne me souviens plus de l'endroit où il repose; toujours est-il que son nom ne figure pas sur la tombe, auprès de sa femme. Il s'appelait Grégoire Bleuzen.
photo 2:
- Guillaume Bleuzen, dit Laou, en Breton.
L'un des 4 fils de mes grands-parents paternels. Il est donc mon oncle. Je l'ai connu de son vivant et je m'en souviens. Son métier? Je ne sais plus. Il était célibataire sans enfant. Je me souviens bien des 2 maisons à Roudouallec dans lesquelles il avait vécu. Dans les derniers temps de sa vie (juste à la fin des années 50 ou tout début des 60), il était malade. Malheureusement à Roudouallec, la famille ne pouvait pas s'en occuper, faute de temps. Il a été conduit à l'hôpital-maison de retraite de Guémené-sur-Scorff (56), où il est décédé et enterré. Dommage que la famille n'ait pas fait venir son corps à Roudouallec.
photo 3:
- Anna Bleuzen, dite Tante Naïg
L'une des 2 filles de mes grands-parents paternels. Je l'ai parfaitement connue et je m'en souviens très très bien. Nous étions "complices"; j'aimais beaucoup être à ses côtés. Elle a fait carrière comme "bonne" dans la haute-société à Paris, notamment chez Félix Gouin, Président du Conseil.
Tante Anna n'a jamais été mariée et n'a jamais eu d'enfant.
Elle a passé sa retraite à Roudouallec, dans une maison très peu confortable, où les planches n'étaient pas clouées au sol, mais simplement posées dessus; si bien que lorsqu'on y marchait, le "plancher" faisait un peu comme une éponge...
Tante Anna était asthmatique chronique; elle se soignait beaucoup. Elle a été hospitalisée dans le vieil hôpital de Quimper, où elle est décédée. Elle repose au cimetière de Roudouallec. Elle avait 72 ans (1897 - 1969).
photo 4:
- Joseph Marie Bleuzen, mon père, l'un des 4 fils de Louise et de Grégoire.
Il était né le 10 Octobre 1900 à Roudouallec. Il y est décédé le 26 novembre 1978, à l'âge de 78 ans. J'en parlerai plus longuement dans un article spécial.
photo 5:
Cette photo a été prise durant l'été 1969, lors de mon premier voyage à Boston U.S.A., chez Tante Marie.
- Marie Bleuzen, ma tante, l'une des 2 filles de mes grands-parents paternels.
Elle est partie pour les USA à l'âge de 17 ans et demi, pour y gagner sa vie...
Elle a épousé un homme d'origine italienne, Georges P. Dateo. Je les ai donc bien connus tous les deux. Ils vivaient à West Roxbury, près de Boston (Massaschussetts). Tous deux étaient des personnes très sympathiques. Ils sont décédés tous les deux et reposent en terre américaine. Il est possible de voir leur tombe sur ce blog, dans un article spécial.
- Hervé Bleuzen, mon oncle, frère de Marie ( ils se ressemblent, sur la photo).
Lui-aussi a vécu et repose aux USA. Il y a un article spécial sur ce blog.
J'ai eu la grande chance de le connaître aussi.
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1926, Papa ferre un cheval
C'est une photo dont j'ignorais l'existence, jusqu'au moment où mon cousin US Robert Dateo (fils de ma tante Marie Bleuzen-Dateo) ne me la fasse parvenir en Février 2008!!!
Ah, que d'émotion, en vérité, en voyant cette photo!!! En 1926, Papa avait 26 ans, puisque né en 1900. Et Maman avait seulement 20 ans, puisque née en 1906... La photo a été prise devant la forge, elle-même mitoyenne à notre maison natale. Papa portait alors la moustache, et la casquette; il met l'un de ses bras sur la hanche... Maman est toute jeune, toute belle, parmi tous les jeunes hommes qui posent là, pour la photo!!!
Sur le cheval se trouve mon frère Pierre, alors âgé de 2 ans (né en 1924); et dans les bras de Maman, on voit mon frère Marcel, âgé d'1 an (né en 1925). Et tous ces bicyclettes, en attente de réparations!!!
Une photo que je garde pour toujours dans mon coeur.
Ah, que d'émotion, en vérité, en voyant cette photo!!! En 1926, Papa avait 26 ans, puisque né en 1900. Et Maman avait seulement 20 ans, puisque née en 1906... La photo a été prise devant la forge, elle-même mitoyenne à notre maison natale. Papa portait alors la moustache, et la casquette; il met l'un de ses bras sur la hanche... Maman est toute jeune, toute belle, parmi tous les jeunes hommes qui posent là, pour la photo!!!
Sur le cheval se trouve mon frère Pierre, alors âgé de 2 ans (né en 1924); et dans les bras de Maman, on voit mon frère Marcel, âgé d'1 an (né en 1925). Et tous ces bicyclettes, en attente de réparations!!!
Une photo que je garde pour toujours dans mon coeur.
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ma famille maternelle Kervran
Yves Kervran et son épouse Marie-Anne Jamet. |
J'ai eu bien plus que de la chance, je m'en rends compte maintenant, de connaître mes grands-parents maternels. Mais j'étais jeune à ce moment-là; et je n'ai pas su les aimer comme j'aurais pu et dû. Je le regretterai jusqu'à mon ultime souffle.
Mon grand-père maternel s'appelait Yves Kervran. Il est né dans un village de la campagne de Roudouallec. On peut imaginer que son enfance et sa jeunesse n'ont pas été faciles, loin de là! Comme pour beaucoup de monde de son rang, à l'époque. Il travaillait à la terre, et ne savait ni lire, ni écrire, ni ne parlait pas couramment le Français, mais bien le Breton. Ce n'étaient pas des défauts, c'était comme cela pour pratiquement tout le monde.
Il a émigré aux États-Unis pendant quelques années, où il a travaillé aux usines Michelin. Puis il est rentré au pays breton où il a travaillé de son mieux, toujours des travaux en rapport avec la terre, pour nourrir sa femme et leurs trois enfants: trois filles. Yves Kervran était un homme très doux et très gentil, aux dires des membres de ma famille qui l'ont côtoyé. Et moi-même, autant qu'il m'en souvienne, je pense la même chose, vraiment. Mais nous ne pouvions pas communiquer facilement: lui ne parlait que Breton; et moi, à l'époque, je ne parlais que Français. Mais j'aimais bien me trouver à ses côtés.
Dans les dernières années de sa vie, il avait une vache de laquelle il s'occupait. La crèche se trouvait alors plaquée contre le pignon "est" de la forge de mon père. Et cette vache, il m'avait appris à la traire...un peu! On avait même semé du colza dans ce qui fut le jardin de mes parents. Et je me rappelle aussi que Parrain Koz faisait appel à son ami Laou Daoudal (dont la femme se prénommait Luisse...), qui avait une charrette tirée par un seul cheval, pour ramasser de la paille et du foin pour la vache. On mettait tout ça dans une remise se trouvant dans la cour du jardin, près de notre salle de danse...
Parrain aimait aussi venir s'asseoir sur une chaise, dans la forge de mon père, près du robinet et face à l'auge dans laquelle mon père mouillait les fers à chevaux. Ainsi, Parrain Koz voyait du monde...
Je le vois, et je l'entends encore, au soir de son existence, gémissant de douleur dans son lit en disant qu'il allait mourrir! Moi, je lui disais, en Breton:
"toi, tu ne vas pas mourrir!"
Oui, nous l'appelions bien gentillement Parrain Koz; mais je ne me rappelle plus pourquoi nous l'appelions ainsi.
Mon grand-père Yves Kervran repose en Paix au cimetière de Roudouallec.
...............................................................................
Ma grand-mère maternelle s'appelait Marie-Anne Jamet. Nous, ses petits-enfants, nous l'appelions Nenenn. Elle a eu elle-aussi, comme tout le monde à peu près à pareille époque une vie laborieuse, difficile. Elle a eu trois filles de son mariage avec Yves Kervran: Marie-Françoise (ma future Maman) née en 1906, Anne-Marie (Tante Marie) née en 1907, Marianne (Marie-Anne? - née en 1918. Nenenn avait plusieurs soeurs (au moins deux), de même qu'un frère (au moins), autant qu'il m'en souvienne.
On m'a dit que notre Nenenn aimait bien danser la gavote... Elle faisait de la soupe de café à Parrain Koz dans un grand bol, que je suis profondément heureux d'utiliser toujours! Ainsi que de la bouillie d'avoine dans un "poufére" qu'elle plaçait au milieu de la pièce principale-cuisine pour que la bouillie refroidisse un peu. Et puis le soir, Nenenn venait aider Maman à laver la vaisselle. Ah! J'allais oublier de dire qu'elle faisait également des galettes sur une bilig, posée sur un trépied lui-même posé sur un bon feu de bois qui crépitait dans la grande cheminée. Nenenn étalait plusieurs louchées de pâte ensemble sur la bilig, ce qui faisait plusieurs délicieuses galettes à chaque fois...
Sur la cloison en planches, qui séparait la porte d'entrée et la cuisine, était suspendu un garde-manger, sorte de cage à oiseaux entourée de grillage très fin et doté de toutes petites ouvertures, du genre de celui d'une moustiquaire, faisant office en quelque sorte de "réfrigérateur" ou d'anti-moustiques surtout.
Sur le haut de la cheminée, du côté droit, non loin du gaz, Nenenn et Parrain Koz avaient caché une toute petite boîte en papier cartonné dans laquelle ils mettaient les pièces de monnaie et les billets d'usage quotidien... Souvent, Nenenn me donnait une petite pièce, pour que j'achète des bonbons chez Luisse Fournier au bourg, en allant à l'école.
C'était le BON TEMPS, vraiment!!!!
Mon grand-père maternel s'appelait Yves Kervran. Il est né dans un village de la campagne de Roudouallec. On peut imaginer que son enfance et sa jeunesse n'ont pas été faciles, loin de là! Comme pour beaucoup de monde de son rang, à l'époque. Il travaillait à la terre, et ne savait ni lire, ni écrire, ni ne parlait pas couramment le Français, mais bien le Breton. Ce n'étaient pas des défauts, c'était comme cela pour pratiquement tout le monde.
Il a émigré aux États-Unis pendant quelques années, où il a travaillé aux usines Michelin. Puis il est rentré au pays breton où il a travaillé de son mieux, toujours des travaux en rapport avec la terre, pour nourrir sa femme et leurs trois enfants: trois filles. Yves Kervran était un homme très doux et très gentil, aux dires des membres de ma famille qui l'ont côtoyé. Et moi-même, autant qu'il m'en souvienne, je pense la même chose, vraiment. Mais nous ne pouvions pas communiquer facilement: lui ne parlait que Breton; et moi, à l'époque, je ne parlais que Français. Mais j'aimais bien me trouver à ses côtés.
Dans les dernières années de sa vie, il avait une vache de laquelle il s'occupait. La crèche se trouvait alors plaquée contre le pignon "est" de la forge de mon père. Et cette vache, il m'avait appris à la traire...un peu! On avait même semé du colza dans ce qui fut le jardin de mes parents. Et je me rappelle aussi que Parrain Koz faisait appel à son ami Laou Daoudal (dont la femme se prénommait Luisse...), qui avait une charrette tirée par un seul cheval, pour ramasser de la paille et du foin pour la vache. On mettait tout ça dans une remise se trouvant dans la cour du jardin, près de notre salle de danse...
Parrain aimait aussi venir s'asseoir sur une chaise, dans la forge de mon père, près du robinet et face à l'auge dans laquelle mon père mouillait les fers à chevaux. Ainsi, Parrain Koz voyait du monde...
Je le vois, et je l'entends encore, au soir de son existence, gémissant de douleur dans son lit en disant qu'il allait mourrir! Moi, je lui disais, en Breton:
"toi, tu ne vas pas mourrir!"
Oui, nous l'appelions bien gentillement Parrain Koz; mais je ne me rappelle plus pourquoi nous l'appelions ainsi.
Mon grand-père Yves Kervran repose en Paix au cimetière de Roudouallec.
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Ma grand-mère maternelle s'appelait Marie-Anne Jamet. Nous, ses petits-enfants, nous l'appelions Nenenn. Elle a eu elle-aussi, comme tout le monde à peu près à pareille époque une vie laborieuse, difficile. Elle a eu trois filles de son mariage avec Yves Kervran: Marie-Françoise (ma future Maman) née en 1906, Anne-Marie (Tante Marie) née en 1907, Marianne (Marie-Anne? - née en 1918. Nenenn avait plusieurs soeurs (au moins deux), de même qu'un frère (au moins), autant qu'il m'en souvienne.
On m'a dit que notre Nenenn aimait bien danser la gavote... Elle faisait de la soupe de café à Parrain Koz dans un grand bol, que je suis profondément heureux d'utiliser toujours! Ainsi que de la bouillie d'avoine dans un "poufére" qu'elle plaçait au milieu de la pièce principale-cuisine pour que la bouillie refroidisse un peu. Et puis le soir, Nenenn venait aider Maman à laver la vaisselle. Ah! J'allais oublier de dire qu'elle faisait également des galettes sur une bilig, posée sur un trépied lui-même posé sur un bon feu de bois qui crépitait dans la grande cheminée. Nenenn étalait plusieurs louchées de pâte ensemble sur la bilig, ce qui faisait plusieurs délicieuses galettes à chaque fois...
Sur la cloison en planches, qui séparait la porte d'entrée et la cuisine, était suspendu un garde-manger, sorte de cage à oiseaux entourée de grillage très fin et doté de toutes petites ouvertures, du genre de celui d'une moustiquaire, faisant office en quelque sorte de "réfrigérateur" ou d'anti-moustiques surtout.
Sur le haut de la cheminée, du côté droit, non loin du gaz, Nenenn et Parrain Koz avaient caché une toute petite boîte en papier cartonné dans laquelle ils mettaient les pièces de monnaie et les billets d'usage quotidien... Souvent, Nenenn me donnait une petite pièce, pour que j'achète des bonbons chez Luisse Fournier au bourg, en allant à l'école.
C'était le BON TEMPS, vraiment!!!!
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ma grand-mère maternelle et mon arrière-grand-mè re
Sur la gauche de la photo, se trouve Marie-Anne Jamet, épouse Kervran, et, à droite, sa mère Madame Jamet. C'est tout ce que je sais à propos de mon arrière-grand-mère maternelle.
Si je me souviens bien, elle habitait le village de Frostou, car je me rappelle bien que Maman me disait souvent qu'avec Tante Marie et Tante Marianne, ses soeurs, elle aimait bien aller chez "Mèmère" manger des galettes, qui étaient très bonnes...
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Nos grand-mères ,nous les aimions ,elles avaient une mission de nous protéger!
Elles n'étaient pas riches,mais leur coeur était très gros !!!
J'allais me promener ,le dimanche à pieds dans les campagnes!!
Dire que je suis Mamie ,j'adore mes deux petits enfants !!!!!
Frostou ,j'ai bien connu ,il faudrait voir les transformations qui sont faites depuis
quelques années ,la propriété est magnifique.
Avant tout avait son charme ,mais c'est différent ,les fleurs sont variées ,à chaque saison la décoration est assortie !!